I'm gonna kill you [Nathan]

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Ceux qui nous connaissent ne me croirons pas quand je leur raconterais que Lucy était complètement bourrée quand j'étais totalement sobre. Enfin, la voir tanguer entre fauteuil et canapé pour mieux s'écraser sur moi, ça valait vraiment la vidéo... Enfin, j'arrive quand même à me retenir de rire, ou de balancer une réflexion salace, quand j'observe le regard qu'elle me jette lorsque ses yeux croisent les miens. Pas toujours marrant la Miller, et pourtant, elle est loin d'être détestable à regarder... Bon ok, à vrai dire, je suis du genre incapable de rester stoïque avec une femme si près de moi, et avec elle je croit bien que c'est encore pire, et je dirai que je suis presque content qu'elle s'éloigne, cela me donne deux minutes avant de me faire tuer.
Durant qu'elle est occupée avec le livreur, je me lève pour me diriger vers la cuisine, parvenant à dégotter une autre bouteille de whisky que j'ouvre avant d'en boire une longue gorgée, revenant vers elle avant de poser la bouteille sur la table basse à coté des pizzas.
"Ne me refais pas le coup de boire suffisamment pour être saoule mais pas assez pour me trouver à ton goût. Quitte à picoler, pense au mec que tu émoustille depuis tout à l'heure, il t'en remerciera suffisamment bien pour que tu l'en remercie demain matin."
   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Je commence à ouvrir la boite de ma pizza alors que Nathan me lance une énième pique sur le fait qu’un jour, nous allons coucher ensemble. Enfin, ce n’est pas exactement ça. C’est plus ‘ho tient chérie, j’ai le piquet, s’il te plait occupe-toi de moi… c’est ta faute après tout’. Bref. C’est n’importe quoi. Je n’aurais jamais assez bu pour m’abaisser à ça, mais j’ai clairement assez bu pour ne plus réellement comprendre que je joue un peu trop avec le feu.
- Oh, pauvre Nathan. Tu veux que je t’appelle une copine pour faire passer ce… dur moment ?
Qu’il crève. Je ne confierai jamais une de mes amis à ce mec, et certainement pas pour une petite sauterie de ce genre. Comme je ne le ferais pas moi-même. Hey, zut. On sait pas où il a été trainer. Et, connaissant le personnage, il aura été trainer très souvent. Trop souvent.
Je bois une nouvelle rasade de  whisky, bien consciente que c’est largement trop pour ce soir, et que ça ne va pas me mener là où je dois aller, néanmoins, j’ai déjà bu un peu trop pour m’arrêter de boire, et être réellement consciente de ce que je fais. Alors, autant accueillir la cuite à bras ouverts, non ?
Je commençais à avoir chaud, aussi lâchais-je ma part de pizza pour me lever et aller dans ma chambre, retirant au passage mon t shirt pour le laisser tomber à l’entrée de la pièce. J’ai chaud. Vraiment chaud. J’arrive dans ma chambre et retire le pantalon, ouvrant la porte de l’armoire pour récupérer un peignoir en soie rouge et noire, et l’enfiler avant de me retourner dans l’intention de  retourner dans le salon.

   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Mon expression en dit large sur ce que je pense de sa réponse/question, et je me retiens de lui répondre que cela risque d'être difficile comme elle a fait en sorte que je ne puisse pas m'approcher de la moindre de ses amies à moins de cinquante mètres sans qu'elles n'appellent les flics, ce qui n'est absolument pas pratique pour marcher dans la rue quand ces pimbêches décident qu'il fait suffisamment de soleil pour sortir dehors.
"Moque-toi va. J'trouve juste dommage que tu ne sois pas foutue de réaliser à coté de quoi tu passes..."
Après une gorgée d'alcool supplémentaire, elle s'éloigne en direction de sa chambre, retirant son t-shirt, et je ne me gène absolument pas pour la suivre, haussant un sourcil lorsque je la voit se débarrasser de son pantalon et enfiler un peignoir. Ok, peut-être plus saoule que je le pensais. Comme dirait l'autre, il n'y a qu'à se renseigner.
Alors qu'elle quitte la pièce, je me rapproche d'elle, me plaçant sur son chemin avant de placer mes mains sur ses bras et l'embrasser, d'abord hésitant, puis plus assuré. Après tout, quitte à se prendre une gifle ou un coup bas, autant se le prendre pour une bonne cause.



   

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Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Mais qu’est-ce qu’il fait là ? Il aurait dû rester dans le salon, à manger sa foutue pizza. Il avait faim, y’a pas cinq minutes, non ? A moins qu’il n’ai faim d’autre chose, en réalité. Je ne saurais que dire, et puis… Merde à la fin, il se trimballe à moitié à poil devant moi depuis une bonne heure, je pourrais bien le narguer autant pendant le dîner, non ? Lorsque je traverse la pièce pour retourner manger –oui, parce que moi, j’ai faim, et pas que de luxure. J’ai passé la journée à me battre contre des lézards, et pas à m’envoyer en l’air avec une quelconque pétasse, moi  - voilà qu’il m’arrête en se mettant devant moi et m’attrape les bras pour m’embrasser.
Stop. Stop. STOP. Qu’est ce qu’il me fait là. Non mais sincèrement ? J’ai pas assez bu pour… Ouais, bon si en fait j’ai assez bu pour le laisser faire puisque je suis en train de palabrer au lieu de l’arrêter. ET, de répondre au baiser ? Oh, putain… Miller, sérieux, il faut que tu arrêtes.
Hey, ho, pourquoi est ce que je recule vers mon lit en l’emmenant avec moi ? Ho… Non, là… Non. Stop.
Oh et puis, merde. Je mettrais ça sur le dos de l’alcool.
- Oh dirais que je vais pas avoir besoin d’une copine, finalement…
Je l’attire à nouveau contre moi pour l’embrasser, et je nous fait tomber sur le lit, histoire de passer aux choses sérieuses, alors qu’une petite voix dans ma tête me dit et me redis que je vais regretter ça demain matin.



   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Et bien, je devrais la laisser boire plus souvent, ou du moins être plus souvent présent quand elle picole. Je bugue l'espace d'une seconde en réalisant que loin de me repousser jusqu'à me foutre dehors, elle réponds à mon baiser, m'entrainant dans sa chambre à sa suite. Tant d'efforts pour me repousser pour finir par m'emmener elle-même dans son lit, j'avoue que je suis surpris du résultat, moi qui m'amuse à la chercher de la sorte depuis des mois, si ce n'est plus, je ne m'attendais pas réellement à l'obtenir si facilement. Enfin, j'vais pas m'en plaindre tout de même?
Arrivés près de son lit, je réponds à son baiser et la suis dans sa chute sur le matelas, comptant bien lui faire regretter le temps perdu à ne pas me voir et qu'elle en redemande encore et encore. Les voisins? Rien à battre, avaient qu'à ne pas être là ce soir.
   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Lorsque je m’éveille, je mets quelques secondes à réaliser que je ne suis pas seule dans mon lit, et que c’est un bras définitivement masculin qui me sert d’oreiller, pendant que l’autre se trouve passé autour de ma taille et me tient collé contre lui. Je soupire avant de refermer les yeux, contente que Sebastian et moi nous soyons réconciliés, mais je les rouvre bien vite alors que je réalise que ce n’est pas Sebastian mais Nathan qui se trouve dans mon lit. Les souvenirs de la soirée me reviennent lentement à la mémoire, et je rougis aux images de luxure qui envahissent mon esprit. Je me doutais bien que Swan aurait une connaissance certaine du corps féminin, vu le nombre de ses conquêtes, mais je ne pensais pas… Eh bien, je ne pensais pas prendre mon pied comme ça. Ça ne m’est pas arrivé depuis … un long moment.
Est-ce une raison pour recommencer ? Certainement pas. Nathan est un sale petit con arrogant, et coucher avec lui est une idée débile, qui va mettre en péril notre fragile cohabitation, et notre travail à l’agence du temps. Ce n’est qu’une fois, une seule, du moins tant que je réussis à garder l’alcool loin de moi, pour éviter de me retrouver à faire autant de bêtises que ce que je semble avoir fait hier soir.
La migraine me martèle la tête, et soudainement, la mission que je devais accomplir aujourd’hui me semble être une très, très mauvaise idée. Après tout, je possède un bracelet capable de voyager dans le temps, il me suffira de faire deux journées en une demain. Ou… pas. Pour le moment, je me retourne lentement, histoire de vérifier que c’est réellement Nathan et pas quelqu’un d’autre. Et, forcément, c’est lui, et il est réveillé. Bordel, maintenant il va me sortir des piques sur hier soir, et sur ce que nous avons fait, ou encore, jubiler parce qu’il m’a enfin eue à l’usure, j’en passe et des meilleures.



   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

J'ouvre les yeux pour me découvrir le nez enfoui dans la chevelure blonde de... bonne question. Question nécessitant tout de même à être réfléchie, vu qu'il est de règle suffisamment générale chez moi de ne pas m'éterniser après une nuit mouvementée. Qu'est-ce que je fiche encore là alors?
Je me relève sur l'épaule afin d'avoir un meilleur point de vue de la femme qui se trouve près de moi, esquissant un semblant de sourire en découvrant qu'il s'agit de ma si irritable colloc. Vrai que, me réveillant enfin, les souvenirs me reviennent à l'esprit, et je souris franchement en me disant que si je savais qu'elle passait à coté de quelque chose, j'ignorais en revanche qu'elle était loin d'être la coincée du cul que je connaissais. Je secoue légèrement la tête de droite à gauche avant de la poser de nouveau sur l'oreiller, serrant davantage contre elle le bras que j'ai passé autour de sa taille. Non, je ne suis pas capable d'éprouver des sentiments, et j'aime bien trop mon indépendance pour, de toute façon, seulement imaginer à me caser, mais je compte bien profiter de nouveau d'une nuit comme celle là, et avant dix ans.

Je retiens le sourire qui me monte aux lèvres lorsqu'elle se réveille et se retourne vers moi, semblant espérer avoir halluciné cette nuit, et je me contente de relever le bras placé à sa taille jusqu'à son visage pour en retirer une lèche rebelle avant de rapprocher mon visage du sien comme pour l'embrasser avant de me raviser, me contentant de murmurer dans l'espace restant entre nos lèvres.
"Je pensais que tu m'aurais tué après ça... histoire d'être certaine que je n'aille pas m'en vanter. Dois-je penser que tu aurai regretté de ne pas pouvoir y revenir?"
Je perds mon regard dans le sien, me révélant étonnamment pas aussi sarcastique que j'aurai pu l'être, laissant ma main redescendre le long de son bras, caressant machinalement sa peau de mes doigts.
   

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La pique ne vient cependant pas immédiatement, comme Nathan préfère repousser une mèche de mes cheveux de mon champs de vision, et approcher son visage du mien comme pour m’embrasser. Hey, ho, stop mon coco, ça suffit. J’ai machinalement un mouvement de recul, qui vient du plus profond de mon être. Je n’ai pas l’intention de recommencer cette erreur, et il ne va pas commencer à essayer à peine réveiller. Migraine de lendemain de cuite ou pas, il est hors de question que je le laisse faire. Mais heureusement pour moi, je suis nue dans un lit et dans ses bras, alors la seule option qui me semble valable est le coup de tête dans sa face s’il tente d’aller trop loin.
- En fait, j’étais en train de réfléchir sur quelle planète j’allais t’envoyer avec ton bracelet la prochaine fois que tu t’endormiras, histoire de t’y laisser sans le dit bracelet mariner pendant une petite semaine avant de revenir te chercher.
Ou plus. Ou ne jamais aller le chercher ? C’était une bonne idée aussi. Un sourire amusé monte à mes lèvres alors qu’il plonge son regard dans le mien. Je hausse un sourcil pendant qu’il caresse lentement mon bras et ne retiens pas la question qui me brûle les lèvres.
- Allons Nathan, on sait très bien tous les deux que tu as eu ce que tu voulais, alors qu’est ce que tu fais encore dans mon lit ? Tu devrais en être parti en courant depuis des heures…
Cette fois, c’est moi qui approche ma tête de la sienne comme pour l’embrasser, sans cependant aller jusqu’au bout.
- Ou alors, c’est que t’es devenu accroc ? Tu ne pensais pas que la pimbêche coincée savait faire ce genre de choses, hein ?
Je pose ma main sur son torse pour la faire descendre lentement vers le bas, mon sourire narquois sur les lèvres, indétrônable.

   

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Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

"Te donnes pas une importance que tu n'as pas, Miller. La seule raison pour laquelle je suis encore là est que tu ne sais ni faire marcher le chauffage ni me trouver mes fringues. J'préfère autant rester au chaud sous la couverture que me les peler en dehors, et si en prime y a une jolie fille pour me tenir chaud..."
Ou je vais me faire virer à grands renforts de claques, ou pire. Allez savoir. Mais si une chose est certaine, c'est que cette femme a une trop grande estime d'elle-même pour me laisser lui parler tel le branleur que je peux être sans réagir autrement que par la violence.
Trouvant cependant une nouvelle corde pour bander mon arc, je me relève sur un coude pour me retourner vers elle, me positionnant au dessus d'elle tandis que je la force donc à se reposer sur ses oreillers avec un sourire se voulant charmeur mais ressemblant davantage à celui du chasseur ayant attrapé sa proie.
"Tu aurais également pu me jeter de là et tu ne l'as pas fait. Quelle est ton excuse? A moins que je doive songer que tu espérais que je n'aurai pas pitié de toi à ton réveil. Hum, ma foi, je ne saurais résister aux supplications d'une femme me réclamant. A toi d'être convaincante."
Mouais, j'suis pas certain que, de nous deux, je sois celui à convaincre. Non pas que j'éprouve quelque sentiment pour elle, certainement pas, mais sincèrement, un mec est capable de résister à la présence d'une femme nue dans le lit qu'il partage, surtout après avoir eu l'occasion de la trouver extrêmement intéressante quelques heures auparavant? Baissez la main, j'ai parlé d'un homme, pas d'un eunuque... ah voilà, les pronostics sont déjà plus justes...
   

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Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Mon sourire s’élargis à sa réponse, alors que j’ai l’impression de l’avoir un peu blessé dans sa fierté. Une importance que je n’ai pas ? Voyons, qui en redemandait hier soir, hein ? Moi, certes, mais autant que lui, nous ne nous serions pas tenus éveillés jusqu’à sept heures du matin dans le cas contraire. Je n’ai absolument aucune impression ni même envie qu’il puisse ressentir des sentiments pour moi – même que ça me ferait plus fuir qu’autre chose, d’ailleurs – et j’aimerais bien qu’il arrête de se prendre pour un sale petit roquet cinq minutes.
- Quoi, tu as ta magnifique serviette d’hier soir, non ? ça devrait te suffire pour aller en acheter au magasin d’à coté. Et, je te rappelle que c’est le boulot des mecs de s’occuper de la chaudière. Moi, je sais juste arrêter l’eau chaude pendant que tu es sous la douche…
Cependant, je me retrouve le dos collé à l’oreiller, monsieur au dessus de moi, comme si nous allions repartir pour un tour, mais ce qu’il me dit me fit ouvrir la bouche et secouer lentement la tête de droite à gauche, outrée. Je baissais le regard sous la couette, et je contemplais son entrejambe, avec un air blasé.
- Bof, t’avais l’air plus en forme hier soir quand j’étais bourrée. Une vue de l’esprit, certainement. Là, pour le coup, j’ai plus envie d’une douche et d’un petit dej’ au café du coin que de recommencer à me vautrer dans la luxure avec toi, surtout dans cet état.
Je fis mine de m’avancer pour regarder d’un peu plus près, avant de hausser un sourcil.
- Il était aussi petit hier soir ? Ou c’est parce que t’es fatigué … Oh, mais on parlait de mon excuse pour ne pas t’avoir mis dehors ? Simplement parce que j’espérais sincèrement être une conquête de plus pour toi, et que tu aurais disparut au matin, genre définitivement, et que je puisse me trouver un vrai coéquipier.
Je tente de le repousser pour me relever et aller prendre une douche, mais monsieur est lourd et semble ne pas vouloir bouger d’un pouce.

   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Je ne compte pas franchement être le dindon de la farce toute la matinée, ayant eu bien assez du début de soirée de la veille. Bon, à vrai dire, la nuit qui vient de se passer valait le coup de l'entendre râler toute la soirée, mais zut, cette femme n'est jamais satisfaite!
"Tu ne me tenais pas réellement le même discours hier soir ma belle. Et j'te l'ai déjà dit, si je suis encore là c'est que j'ai nul part autre où crécher. Si tu crois que c'était pour te supporter au réveil..."
Et ben dis donc, j'sais pas ce que ça donne au réveil en mode "frustration", mais si elle est comme ça après une nuit durant laquelle elle n'a pas vraiment trouvé quelque chose à redire à mon sujet, j'veux pas le voir. Content d'avoir jamais réussi/cherché à me caser si c'est pour supporter un truc du même acabit tous les matins, ça je peux l'affirmer sans remords. Je dégage ses cheveux de son visage d'une main avant de la laisser descendre sur son cou, son bras puis sa hanche tout en suivant le mouvement du regard, finissant par lâcher un petit rire amusé avant de croiser son regard de nouveau.
"Regarde moi dans les yeux et dis moi que je ne t'ai pas fait de bien, ou que t'as pas aimé. Dis le sincèrement et j'te fous la paix, t'entendras plus parler de moi."
   

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Me supporter au réveil ? Ha parce qu’il croit que son haleine de chacal vaut le coup de la nuit d’hier soir ? Sérieusement ? Pourquoi est-ce qu’il est encore là, hein ? Il aurait dû déjà repartir pour passer à la suivante, et me foutre la paix, un truc de malade. Mais non, il est là, encore à poil dans mon lit, et dans une position plus que suggestive. C’est vraiment malsain. Ce mec est du genre vraiment malsain. Qu’est-ce que j’ai fait, hein ? Qu’est-ce que j’ai déclenché ? Comment est-ce que je me suis retrouvée là-dedans.
- Hier soir, j’étais bourrée. Ça ne compte pas. J’ai toujours tendance à en faire de trop quand je suis bourrée.
Un sourire désarmant sur le visage, je me demande bien comment je vais réussir à me débarrasser de lui, parce que là, ça devient vraiment… Trop. Ah, il a besoin que je lui envoie des fleurs ? Sérieusement ? Et moi alors, j’ai pas le droit d’en recevoir ? À ce que je sache, il en redemandait autant que moi, hier soir. D’autant qu’il me trouble un peu trop avec ces caresses. Merde, saloperie de libido. ‘Peut pas se la fermer cinq minutes, oui…
- Tu ne m’arrachera pas le moindre commentaire sur cette nuit, même sur mon lit de mort, Swan. Tes chevilles ont déjà du mal à passer les portes… Un compliment, même minime te coincerait dans cette chambre jusqu’à la fin de tes jours. Et puis, j’ai pas été la seule à en redemander hier soir.
C’était une erreur. Une erreur absolue et totale. Je le savais. Pourquoi est-ce que je me retrouve là-dedans, hein ? J’ai vraiment envie de prendre mes jambes à mon cou. Ou de recommencer pour un tour. Ouais, mais j’avais dit une seule fois. Sauf que si on est pas sortis du lit, ça compte que pour une fois ?
Raaah, tais toi cerveau !


   
   

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Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

"L'alcool ça aide à réfléchir, c'est parfaitement connu tu sais."
Amusé, je lui offre un nouveau sourire tout en laissant ma main descendre de sa hanche pour se balader entre ses cuisses, manquant lui faire remarquer que si elle refuse de me dire ce que je veux, son corps me le dit pour elle. A vrai dire, elle n'a pas tord, elle n'a pas été la seule à en redemander cette nuit.
"Tu as raison, sur un point. Tu vaux le coup d'y retourner, contrairement à ce que je pensais au départ."
Je soupire avant de reprendre, m'amusant quelque peu avec sa libido en ayant parfaitement conscience d'où je vais finir par nous entrainer une fois de plus. A vrai dire, ça ne sera pas pour me déplaire. Et c'est au bord de son oreille que se trouvent mes lèvres lorsque je poursuis.
"Je découvre un coté de toi dont j'ignorais tout, Miller. Et il est possible que je sois resté en espérant prolonger cette nuit ... mouvementée. Crois-tu que ce soit mal?"
Pour conclure mes paroles, je mordille le lobe de son oreille avant de l'embrasser dans le cou, à la naissance de l'épaule, passant la main du bras sur lequel je suis appuyé dans ses cheveux, mes doigts s'y emmêlant sans peine.
   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

   - N’importe quoi.
L’alcool n’aide que les pirates à réfléchir. Oh, mais c’est peut être ça qu’il est en réalité ? Un pirate de l’espace ? Le mec totalement bourré en permanence, incapable de comprendre la base des relations humaines, et qui préfère s’envoyer en l’air plutôt que de prendre la moindre responsabilité ? Ouais, certainement. Et c’était avec ça que j’avais couché hier soir. Je crispais la mâchoire et je ne répondis rien d’autre, essayant de me concentrer sur le moment présent et non sur ces fichues caresses dont il couvrait mon corps, ce qui était dur. Très dur.
- Arrête. Swan…
Étrangement, ma voix me semble bien moins hargneuse que ce que je voudrais qu’elle soit. Si seulement j’arrivais à retrouver mon ton d’hier soir, celui que j’ai tous les jours avec lui, sauf quand il met sa foutue main partout sur mon corps bien trop nu. Pourquoi est-ce que j’ai pas pris mes jambes à mon cou à la seconde où j’ai vu qu’il était dans le même lit que moi, hein ? Et surtout, pourquoi est ce que mon corps réagit autant lorsqu’il met ses mains dessus, hein ? C’est l’attrait de l’interdit… C’est ça. C’est absolument pas parce que sa voix dans mon oreille me donne des frissons, et encore moins parce que j’ai l’impression que ses mains vont faire exploser mon corps de l’intérieur.
Foutue libido.
- Oui, c’est mal. Très mal. Arrête ça.
Encore une fois, ma voix me semble bien faible. J’en avais envie. Et je n’avais pas envie de recommencer, pour la simple et bonne raison que ce serait un précédent, et que je ne voulais pas créer de précédent. Ouais bon, c’était un peu tard. Putain, si seulement je pouvais aller récupérer ma bouteille moi… Elle m’aurait aidé à passer ce dur moment. En parlant de truc dur… non mais c’est pas vrai…
Bon. Reprends-toi, Lucy, reprends-toi. Trouve une solution pour te sortir de là. Propose un petit dej ? Va lui chercher ses vêtements au grenier… Quelque chose d’autre que de frémir sous les baisers qu’il pose sur ton cou. Allé… Quelque chose ?
Pourquoi ne pas céder à la tentation, hein ? Parce que c’est idiot. Parce que ça ne mènera à rien, et que je n’ai pas envie d’aller vers rien. Une relation de ce type avec Nathan était aller droit dans le mur, même s’il ne s’agissait que de sexe.
- Nath.. Arrête.
Je pose mes mains sur ses épaules pour le repousser un peu, mais je me surprends à laisser mes doigts courir sur son torse. Je ferme les yeux une seconde.
- Et puis merde.


   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Sa lutte est vaine, et apparemment elle s'en rend parfaitement compte elle-même comme ses paroles sont moins acerbes. A dire vrai, elle abandonne complètement la partie, et cela n'est pas pour me déplaire. Je relève la tête, plongeant mes yeux bleus dans les siens, quand elle pose ses mains sur mes épaules avant que ses doigts ne courent le long de mon torse.
Mon visage se rapproche finalement du sien et mes lèvres capturent les siennes dans un nouveau baiser trop passionné, et il ne me faut que trop peu de temps pour me perdre dans cette histoire sans avenir possible, autre que la partie de plaisir qui se joue actuellement.

Je m'écrase dos aux oreillers avant de passer un bras derrière ses épaules, la ramenant contre moi tandis que je laisse ma respiration revenir à un rythme normal. La dernière fois que j'ai profité d'une nuit pareille commence sincèrement à dater, et la difficulté que j'ai à retrouver un rythme cardiaque normal en témoigne, bien qu'elle puisse rêver de m'avoir emmené à la limite de mon endurance.
Une fois mon souffle reposé, je me redresse sur l'oreiller, la regardant en coin avant de lâcher un léger rire amusé et m'en expliquer aussitôt.
"Et bien, on ne peut pas dire que l'un de nous deux soit perdant que je sois resté dans ton pieu au final, non? Fais attention Lucy, j'pourrais te trouver assez douée pour y revenir."
Arrête deux secondes Nathan, elle va prendre la grosse tête. Non seulement je lui offre un compliment sans qu'elle l'ai réclamé dix minutes, mais en plus je me rappelle de son prénom plutôt que de l'appeler par son nom une fois de plus. Stop, ça suffit j'le sens mal ce coup foireux.
   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

Je l’ai méprisé toute ma vie, et me voilà en train de me vautrer dans la luxure entre ses bras, tout en réalisant que pour une fois, je n’ai pas un partenaire bien trop mou entre les bras, le genre de mec romantique, attentionné et bien trop mièvre à mon gout, mais un mec qui sait ce qu’il veut, et qui sait me donner ce dont j’ai besoin. Diantre que mes prochains partenaires vont me paraitre ennuyeux après ça, comme la passion qui nous emporte l’un comme l’autre vers des sommets inégalés.


Bon, je dois avouer que j’ai un peu moins de haine envers lui qu’il y a quelques heures. Je ne sais comment j’en suis arrivée là, essoufflée comme pas possible, la tête dans le creux de l’épaule de Nathan, à essayer de me rappeler comment je m’appelle, lorsqu’il se relève et qu’il se met à me parler. Mon bras se lève pour le frapper doucement sur le torse, bien moins fort que ce que j’aurais fait hier soir.
- J’ai un deal pour toi. Tu fais le coéquipier parfait, et je te récompense le soir en rentrant…
Je bouge un peu pour lever mon regard vers lui, un sourire amusé fixé sur le visage. C’est une proposition que je ne m’attendais pas à faire, néanmoins… elle est faite. Je m’étire, avant de réaliser que la journée est presque terminée, vu la luminosité, et que nous n’avons rien fait d’autre que d’emmerder les voisins avec nos cris et les ressorts du lit. En plus de ça, j’ai faim.
Je m’éloigne de lui pour attraper mon peignoir en soie et le passer sur mes épaules, avant de me lever pour aller réchauffer quelque chose dans la cuisine.
- J’ai faim, tu viens ?
Il faut vraiment que je mange quelque chose avant de tomber dans les pommes.

   

Would you kill me now?

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

J'accepte sa claque sans broncher avant de lever un sourcil interrogateur et curieux face à sa proposition. Si j'm'étais attendu à celle là, j'serais revenu y a six mois de cela. Au moins.
"Et si je refuse, lequel de nous deux le regrettera le plus?"
J'ai pas dit que j'allais tenir trois minutes sans faire le connard hein, remettons les pendules à l'heure deux minutes. Enfin, si j'écoute les dernières infos qui me sont venues aux oreilles concernant la Terre et ses aliens, y aurait un joli coup de baston à se faire dans les sous-terrains de...merde, Londres, Cardiff ou Paris? Foutu Torchwood qui sait pas refiler d'infos concrètes. Et malgré qu'on sache à peu près y faire avec les Weevils, j'aime autant ne pas aller à la rencontre de ces machoires tout seul. J'dirai que question dangerosité on approche un Ood vexé, mais ça a tendance à pas vous lâcher quand ça vous tient...
"Ouais, j'arrive."
Je me relève à mon tour après avoir pris tout le loisir de l'observer avant qu'elle n'enfile son peignoir, et je passe le drap autour de ma taille avant de la rejoindre dans la cuisine, m’intéressant aussitôt aux cartons de pizzas auxquelles on a pas franchement pris le temps de s'intéresser plus tôt.
"Ah, et avant que tu oublie tes paroles, ta proposition me va. A une condition. Ne me crois pas attaché à toi comme un chien à son maître. Si j'ai envie d'aller voir ailleurs, je veux pas avoir à t'en demander l'autorisation."
   

I'm gonna kill you. Now.

Six mois, bordel. Six putains de mois. Non mais t'es sérieux ?
   

J’ignore avec superbe sa question, et je sors de la pièce, décidée à aller vers le frigo pour récupérer la bouteille de lait, et un paquet de céréales. Nathan arrive, drapé dans son drap… mon drap ? Bref. Je sors un bol et une cuiller, pas vraiment tentée par la pizza froide.
- Ouais, bah me ramène pas de saloperie… Je ne veux ni mycose, ni VIH, ni d’autres conneries transmissibles. Prends des préservatifs, contrairement à ce qu’on a fait hier soir.
D’ailleurs, j’vais aller faire un test. Juste pour être sure… Je sais pas vraiment où il a été trainer, et j’ai pas l’intention de me trainer ce genre de trucs, surtout vu que j’ai besoin de toute mon énergie au boulot pour courir après des extraterrestres.
- C’est bien entendu réciproque. Si j’ai envie de me taper le livreur de sushi, ou le gérant du bar au coin de la rue, je ne te demanderai pas ton avis.
Je verse mes céréales dans mon bol et je les recouvre de lait avant de plonger la cuiller dedans. Dieu que c’est bon. C’est comme si j’avais un orgasme buccal, comme si j’étais réellement incapable d’apprécier la nourriture auparavant et que j’avais découvert quelque chose de nouveau. Mais, ce sont les mêmes céréales que je mange chaque matin depuis des années. Peut-être que je devrais en changer ?
Je dévore le bol avant de me lever pour me diriger vers la salle de bain et me faire couler un bain. Je prends une bouboule violette pour la laisser fondre dans le bain et colorer l’eau en violet et en vert. Je retire ensuite mon peignoir et me laisse aller dans l’eau, fermant les yeux alors que des odeurs d’épices envahissent mes narines et que de la vapeur envahit la pièce.